Grottes ornées préhistoriques - Morgane Alba Calligaro

Entretien avec Morgane Alba Calligaro, doctorante lauréate d'un contrat doctoral OPUS en 2020

« Archéologie et taphonomie des grottes ornées préhistoriques. Trois sites paléolithiques majeurs de la vallée de la Vézère en Dordogne (la Mouthe, Font-de-Gaume et Rouffignac) dans leurs contextes géoculturels » Morgane Alba Calligaro, sous la direction

A l'origine

Titulaire d’un Master 2 « Évolution, Patrimoine Naturel et Société », spécialité Quaternaire et Préhistoire, Morgane Alba Calligaro se passionne pour la question des origines de l’humanité.
Après l’archéologie de la Mésopotamie, c’est aux paléoenvironnements qu’elle s’intéresse et tout particulièrement à l’origine des comportements symboliques humains.
Son séjour Erasmus au Portugal à l’Instituto Politécnico de Tomar est l’occasion d’une découverte et d’un véritable coup de cœur dont elle revient confortée dans son envie de porter un regard nouveau sur les grottes ornées préhistoriques.

La taphonomie

Le sujet de thèse de Morgane Alba Calligaro porte sur l’archéologie et la taphonomie des grottes ornées préhistoriques.
Issue de la paléontologie, la science de la taphonomie s’est étendue à l’archéologie. Elle étudie comment les objets archéologiques ont été enfouis et comment se sont produits les phénomènes d’altérations. Les œuvres présentes sur les parois des grottes préhistoriques font l’objet d’altérations d’origine tant géologique, biologique qu’anthropologique. Ainsi par exemple, l’humidité ou l’atmosphère ambiante peut aussi bien les protéger que les altérer.
Les grottes étant des milieux ouverts en interaction constante avec leur environnement, leur état de conservation est fonction de ces échanges physico-chimiques.
La taphonomie permet ainsi de comprendre si la cavité a été ouverte et comment. Par qui elles ont été occupées, à quelles périodes et pourquoi.

 

Les grottes étudiées

Les grottes de la Mouthe, Font-de-Gaume et Rouffignac, dans la Vallée de la Vézère en Dordogne vont ainsi faire l’objet de comparaisons archéologiques et taphonomiques.
L’étude de ces grottes, classées au titre des Monuments Historiques, constituent une opportunité de promouvoir la recherche patrimoniale.
Le projet de thèse s’appuie sur la collaboration du Muséum national d’Histoire naturelle et du Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques.
Morgane Alba Calligaro partira en mission en mai et novembre prochains pour étudier la grotte de la Mouthe.