Tertres funéraires et pierres à cerfs - Anne-Caroline Allard

Entretien avec Anne-Caroline Allard, doctorante lauréate d'un contrat doctoral OPUS en 2020

« Tertres funéraires et pierres à cerfs de l’âge du Bronze en Mongolie ». Enregistrement archéologique & patrimonialisation. Sous la direction de Jean-Sébastien Cluzel et Jérôme Magail.

Le parcours d’Anne-Caroline Allard est interdisciplinaire. Avant de se consacrer à l’archéologie, ses études l’ont fait s’intéresser aux sciences médico-sociales et à l’architecture.
Sa rencontre avec l’archéologie a eu lieu lors de ses études d’histoire de l’art. Le regard anthropologique qu’un de ses professeurs porte sur l’archéologie la convainc que cette discipline des sciences humaines, permettant de mieux comprendre le présent par le passé, est sa voie.


 

Un projet de recherche tourné vers la Mongolie

Anne-Caroline Allard s’intéresse à la Mongolie depuis la licence et la lecture de l’ouvrage « Mongolie - le premier empire des steppes » Ed. Actes Sud, coédité par la Mission Archéologique Française en Mongolie et dans lequel Jérôme Magail, anthropologue et directeur de la mission archéologique en Mongolie du Musée d'Anthropologie préhistorique de Monaco  évoque des stèles cultuelles et funéraires en partant d’un point de vue tant anthropologique qu’archéologique.

Un objet d’étude : les pierres à cerfs

Les stèles dites « pierres à cerfs » sont des stèles gravées de cervidés sur leur surface. Ces imposants monolithes peuvent peser plusieurs tonnes et atteindre plusieurs mètres de haut. Leur datation est estimée correspondre à l’époque de la fin de l’âge du Bronze (1300 et 750 avant notre ère).

Ces « pierres à cerfs » témoignent d’une homogénéité culturelle et ce malgré les longues distances qui les séparent sur un vaste territoire de plus d’un million de Km2. L’iconographie présente sur ces stèles s’intègrent dans un système de croyances structurées, propre à cette « culture des pierres à cerfs ». Disposées selon des schémas similaires, elles sont presque toujours associées à un contexte funéraire et cultuel.

L’essor du pastoralisme au cours de l’âge du Bronze semble avoir joué un rôle crucial dans le développement de ces tribus de pasteurs nomades de Haute-Asie.

 

L’objectif de la thèse est d’une part de définir la période chronologique et l’espace géographique occupés par ce qui pourrait être la « culture pré-scythe ». D’autre part, le projet a pour ambition d’aider à comprendre les codifications architecturales et graphiques qui régissent ces monolithes à travers différentes analyses comparatives par le biais notamment de nouvelles technologies (photogrammétrie par drone, modélisation 3D…) mais également par l’utilisation de méthodes plus classiques.

 

De grandes distances séparent les sites funéraires et cultuelles de Mongolie qui sont donc difficiles à inventorier. En parfaire la connaissance contribuera à la sauvegarde et la valorisation de ces vestiges.

Une mission en Mongolie


Anne-Caroline Allard espère malgré le contexte de pandémie de la Covid-19 pouvoir partir en mission en juin 2021.

 

 

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