Routes et patrimoines

Thématique OPUS 2022

Routes et patrimoines

L’observatoire des patrimoines - OPUS choisi chaque année de mettre en avant un thème original favorisant les réflexions et portant un nouveau regard sur un sujet patrimonial. En 2022, pour fêter la présidence de l’union européenne par la France, OPUS a choisi les routes et les patrimoines.
En 2022 OPUS a exploré les sujets interdisciplinaires associant sentiers, chemins, itinéraires aux patrimoines qu’ils soient culturels ou naturels, matériels ou immatériels.

Projets de recherche, de formation ou de valorisation ; archéologie, histoire de l’art, sciences des matériaux, géographie, anthropologie, littérature : toutes les disciplines ont été invitées à apporter leur contribution aux réflexions sur les routes et patrimoines.

Le projet d’édition d’un numéro spécial de la revue « Les dossiers d’archéologie » aux éditions Faton a été retenu.
Ce numéro entièrement dédié à l’archéologie des routes a paru en janvier 2023 et recense l’actualité de la recherche au sein de l’Alliance Sorbonne Université.

Souvent synonyme de départ en vacances, les routes sont pourtant un élément fondamental et parfois spectaculaire des civilisations anciennes. Ce thème nous emmène en voyage au loin, grâce aux routes de la soie, qui relient la Méditerranée et la Chine en traversant le monde islamique à l’ époque médiévale, l’Europe protohistorique avec les routes de l’ambre et du sel et les chars des princes et princesses celtes, Rome avec son empire constellé de voies, Cuzco centre du réseau du Qhapaq Ñan, les itinéraires de pèlerinage de la fin de l’Antiquité et du Moyen Âge, les routes des caravansérails, les routes dite de « l’encens » ... Autant de sujets passionnants où les membres de l’Alliance Sorbonne Université excellent.

 

ll n’est plus question d’imaginer le passé ou les confins terrestres et maritimes sans y envisager les prémisses de notre monde hyper connecté car depuis la préhistoire le partage, l’amour, la guerre et le commerce structurent notre espace quotidien et nos sociétés.
Qu’ils soient réalisés à pied ou en pirogue, à cheval ou sur un char, les itinéraires des routes ne sont pas seulement celles des individus, mais aussi celles de styles artistiques, d’objets, de matériaux rares, d’idées, de manuscrits… bref, de culture. Les routes structurent tellement notre imaginaire contemporain que des initiatives politiques ou commerciales y font même référence. Songeons au projet des « Nouvelles routes de la soie » que la Chine mène activement, ou encore aux fameuses « autoroutes de l’information ».

 

Qu’ils soient réalisés à pied ou en pirogue, à cheval ou sur un char, les itinéraires des routes ne sont pas seulement celles des individus, mais aussi celles de styles artistiques, d’objets, de matériaux rares, d’idées, de manuscrits… bref, de culture. Les routes structurent tellement notre imaginaire contemporain que des initiatives politiques ou commerciales y font même référence. Songeons au projet des « Nouvelles routes de la soie » que la Chine mène activement, ou encore aux fameuses « autoroutes de l’information ».

L’archéologie récente a bouleversé et enrichi la notion et le rôle de la route, terrestre, fluviale, maritime ou montagnarde, celle-ci devenant à elle seule un champ sémantique qui évoque tour à tour la vulnérabilité ou la forces des sociétés, la lenteur ou la rapidité, un espace vécu et imaginé, autant que le terrain de jeu d’une ingénierie de pointe liant techniques et matériaux.

Le dossier « Archéologie des routes » propose donc un voyage, où chaque thème développé sera comme une étape permettant aux lecteurs des Dossiers d’Archéologie de découvrir la richesse insoupçonnée d’un thème fondamental qui structure la recherche sur les sociétés du passé et constituent aujourd’hui autant de patrimoines, matériels et immatériels, qui, peut- être, viendront jalonner nos prochains itinéraires de vacances…

Feuilleter le numéro en ligne

Liste des auteurs

 

  • Éloïse BRAC DE LA PERRIÈRE, professeure d’histoire de l’art des mondes de l’Islam à Sorbonne Université, conseillère scientifique à l’Institut national d’histoire de l’art, INHA
  • Guillaume CHARLOUX, ingénieur de recherche CNRS au laboratoire Orient & Méditerranée, à Sorbonne Université
  • Guillaume CHUNG-TO, doctorant à l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne, au laboratoire Orient & Méditerranée
  • Sébastien CLOUET, doctorant en archéologie au CREOPS, à Sorbonne Université
  • François CUYNET, maître de conférences en archéologie au centre de recherches sur l’Amérique préhispanique à Sorbonne Université
  • André DELPUECH, conservateur général du patrimoine et chercheur au Centre Alexandre-Koyré, EHESS
  • Florent DÉTROIT, maître de conférences, au laboratoire Histoire naturelle de l’homme préhistorique au Muséum national d’Histoire naturelle
  • Maxime DUROCHER, maître de conférences en archéologie et histoire de l’art des mondes de l’Islam, au laboratoire Orient et Méditerranée à Sorbonne Université
  • Nathalie GINOUX, professeure d’histoire de l’art et archéologie des mondes celtes, au Centre André Chastel à Sorbonne Université
  • Antoine GOURNAY, professeur d’archéologie et d’histoire de l’art de l’Extrême-Orient au CREOPS, à Sorbonne Université
  • Jérôme MAGAIL, anthropologue au Musée d’Anthropologie préhistorique de Monaco
  • Isis MESFIN, docteure du Muséum national d’Histoire naturelle et postdoctorante à la fondation Fyssen, Museu Nacional de Arqueologia de Benguela, Angola
  • Stéphen ROSTAIN, directeur de recherche CNRS, laboratoire Archéologie des Amériques au CNRS, Paris I-Panthéon Sorbonne
  • Geoffroy de SAULIEU, directeur de recherche IRD au laboratoire Patrimoines locaux, environnement et globalisation au Muséum national d’Histoire naturelle
  • Emmanuelle ROSSO, professeure d’histoire de l’art et d’archéologie du monde romain au laboratoire Rome et ses renaissances à Sorbonne Université
  • Aude TSUVALTSIDIS, docteure en archéologie de Sorbonne Université
  • Laurence de VIGUERIE, chargée de recherche CNRS au laboratoire d’Archéologie moléculaire et structurale à Sorbonne Université

Coordination éditoriale :
Frédérique ANDRY-CAZIN, secrétaire générale de l’Observatoire des patrimoines de l’Alliance Sorbonne Université (OPUS)

Voir le dossier "Archéologie des routes" n°415